DANIEL BARBRY Du 18 au 27 Avril 2014

LicorneDaniel Barbry, peintre de paradoxe au croisement du surréalisme et du romantisme invente son propre univers, à l’instar de Dali, empreint de profondeur et d’humour.

Il crée une peinture minutieuse, presque photographique ; par addition d’éléments réalistes, il peint des situations insolites, parfois drôles et/ou sensibles ou les rochers en suspension côtoient les nuages. L’œuvre de Daniel Barbry suscite questions et réflexions : ses titres sont souvent titrés de citations de grands auteurs tels que Michaux, Breton…

A l’écart de tout mouvement pictural, il poursuit ses propres chemins de traverses où rêve et réalité s’alchimisent pour former l’œuvre.

La composition de ses toiles sort tout droit de son imaginaire mais sa technique, elle, est héritée des grands maîtres du passé.

Apprécier l’œuvre de Daniel Barbry c’est apprécier un regard qui parle et fait écho d’une manière ou d‘une autre en chacun de nous.

Note de l’artiste autour du surréalisme

Que rien ne retombe

En premier lieu, ceci : le surréalisme, né de la plume d’André Breton en 1924, ne définit rien moins qu’une posture, proprement humaine, et qui a produit depuis des millénaires une pléthore d’œuvres que nous admirons évidemment encore de nos jours : la sculpture égyptienne, ses Anubis, Horus, etc., l’art amérindien, la sculpture grecque, son Minotaure, ses centaures, ses sirènes, sa Victoire de Samothrace, etc., la peinture d’un Fra Angelico, d’un Jérôme Bosch, d’un Pieter Brueghel l’ancien, d’un Monsù Desiderio, d’un Albrecht Dürer, d’un Gaspard David Friedrich, d’un Arnold Böcklin, d’un Hubert Robert, d’un William Turner, la colère sèche d’un Lautréamont, l’humour noir d’un William Blake, d’un Jonathan Swift, d’un William Shakespeare, l’infinité intime d’un Beckett, la mouvance comminatoire des œuvres pour chœur de György Ligeti, la liste est illimitée.

L’imagination, l’émerveillement, l’énigme,

L’attention studieuse portée sur le conflit entre rêve et réalité, entre imaginaire et réel,

Le non-conformisme, le mystère,

L’inventivité, la mélancolie,

Le paysage ou l’objet comme états d’âme,

Cette constance à se demander « qu’est-ce que je vois ? »,

Cette conviction : tout ce qui nous entoure nous est en premier lieu passé sous silence,

Pointer ce silence, faire parler sa source,

Dévoiler ce qui se refuse au regard :

Le propre de l’Homme.

Bricoleur, fouineur, explorateur, nomade en toutes choses.

L’explorateur ne cherche rien. Il ignore tout de son avenir.

Se donner un mal fou pour faire entendre ou pour montrer ce que l’on ne voit toujours qu’au-delà…

L’esprit découvre – dévoile- ses recoins, ses illuminations, des frayages, méconnus de lui, et qui le déroutent.

La marche crée les paysages. Les dévoile.

Il reste à se les domestiquer, c’est-à-dire à en former, si possible, une série de désignations, propres à être engrangées, pour les transmettre.

Ce qui ne peut se réduire à la désignation, le mystère, ne peut se transmettre que directement. Tel quel.

Et ne peut, par cette transmission, que rejouer son rôle d’inquiétante étrangeté.

« La peinture vient en peignant » énonçait Dorothea Tanning.

Seule (?) méthode humaine permettant d’échapper aux simulacres convenus.

Après vient le temps de la troublante découverte de ce qui a été fait.

Procéder selon la technique définie par Breton du lâcher prise, de l’automatisme, ne produit pas, bien évidemment, que des œuvres que l’on peut ranger au registre de « l’imagerie surréaliste » : certaines relèvent du romantisme, d’autres du symbolisme, d’autres encore peuvent valablement appartenir à ce que l’on a appelé la nouvelle figuration.

Tout se résume en ceci : ne s’agit-il pas que de parcourir, au milieu du monde, son humanité ?

Daniel Barbry

Le Moteur Cassé 1 / 2 / 3 NOVEMBRE 2013

Le Moteur Cassé…

…bilan sur une venue au monde

Un spectacle de Hic sunt Leones

  • Texte                           Ulysse Barbry et Nicolas Bossu
  • Mise en scène             Ulysse Barbry
  • Création Graphique            Ferdinand Barbier
  • Costumes                     Sarah Dupont
  • Mise en mouvement             Jacqueline Millon
  • Création des accessoires et marionnettes Morgane Barbry et Ulysse Barbry
  • Avec                            Nicolas Bossu

La Génèse

A l’origine de ce texte, il y avait le désir profond de créer ensemble ce tout premier spectacle de Hic sunt Leones, forts de notre amitié et de notre parcours commun. Nous nous sommes rencontrés par le théâtre il y a maintenant dix ans, dans le cadre des cours donnés à la villa Saint-Cyr par Delaury Formation, à Bourg-la-Reine. Nous avons partagé de nombreux projets amateurs et passionnés, avant de suivre des formations professionnelles différentes.

 Aujourd’hui au commencement de notre vie d’acteurs, de notre vie d’adultes, nous nous retrouvons pour créer de toutes pièces ce spectacle, par lequel nous comptons dire notre engagement et nos espoirs. Nous parcourons dans ce texte les territoires de la poésie lyrique tant que prosaïque, nous travaillons avec notre humour autant qu’avec nos souffrances, et nous voulons parler tant du théâtre que de la vie. Nous voulons vivre ce spectacle pour «Parcourir [notre] humanité».

Le propos

L’envie nous tenait de pouvoir parler du monde tel qu’il est, concrètement autour de nous, tout en cherchant à dégager immédiatement un regard singulier. Nos premières sources d’inspiration en la matière furent les nouvelles d’Italo Calvino, Cosmicomics, dans lesquels de véritables données et découvertes scientifiques sont augmentées de fictions poétiques drôles. L’exploration et la redécouverte de ce que l’on pense connaître par des points de vue inattendus, le fait de traiter de choses sérieuses avec poésie et humour sont des axes importants que nous voulions d’emblée préserver dans notre écriture.

            Suivant le fil de cette « Redécouverte du monde », nous avons songé au très connu Petit Prince de Saint-Exupéry ; et nous nous sommes dit : « retroussons-le ! ». Le Petit Prince, plein de naïveté et d’innocence, découvre en voyageant des choses qu’il ne connait pas, mais dont il parvient immédiatement à comprendre l’importance, empruntant des cheminements de pensée inhabituels. Nous en avons fait un Gros Prince misanthrope, aigri et usé par la vie, qui, ne bougeant jamais de sa « planète », donnerait son avis sur tout ce qu’il ne voit et ne comprends pas. Et si l’on veut voir dans la figure du Petit Prince une projection de ce que serait l’âme d’enfant de Saint-Exupéry, le Gros Prince serait l’ethnocentré intégriste et primaire qui sommeille potentiellement en notre cœur.

            Nous avons fait le choix d’écrire à deux cette partition que nous nourrissons avec ce qui anime le monde aujourd’hui. Cette rencontre entre un homme et son Gros Prince est donc fruit de la rencontre entre nos deux écritures, et de celles de nos révoltes et de nos amours, de nos colères, de nos peurs et de nos joies.

 L’équipe

Ulysse Barbry

            Très jeune, Ulysse Barbry développe un goût prononcé pour la création, qui l’a petit à petit amené à se confronter à différentes disciplines artistiques. En 2007, il intègre la Classe Intensive d’art dramatique de Gaëtan Peau à Delaury Formation, où il passe deux ans. En 2008, il est pris au Conservatoire du XVème arrondissement de Paris, où il suit pendant deux ans les cours de Liza Viet et d’Alain Gintzburger. En 2009, il réussit le concours d’entrée au cycle spécialisé de l’ESAD. En 2010, il intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, dans la classe de Daniel Mesguich. En parallèle de sa seconde année au CNSAD, qu’il fait dans la classe de Jean-Damien Barbin, il joue pour Rêve Général!, compagnie vosgienne dirigée par Marie Normand. A la fin de l’année 2012, il entreprend  la création de Hic sunt Leones , afin de pouvoir initier de nombreux projets et faire ses propres mises en scène. Au-delà du jeu et de la mise en scène, il accorde beaucoup d’importance à la pratique d’autres formes d’expression, comme la danse, les marionnettes, la musique, l’écriture, le cinéma.

Nicolas Bossu

            C’est au collège puis au lycée que Nicolas Bossu découvre le théâtre, notamment via les cours de Delaury Formation à Bourg-la-Reine. De 2007 à 2010 il fait partie de la Classe intensive de Delaury Formation avec comme professeur Gaëtan Peau. En 2009 il joue le rôle d’Hamlet dans une mise en scène de la pièce de Shakespeare par Gaëtan Peau présentée au ciné 13 Théâtre, et tient le rôle de Pisthétaïros dans Les Oiseaux d’Aristophane, mis en scène par Coline Rosdahl, présentée au festival d’art de rue d’Aurillac en aout 2009. En 2010 il joue le rôle du Duc dans Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, mis en scène par Gaëtan Peau, et présentée au ciné 13 Théâtre, puis repris à l’Agoreine à Bourg la Reine en décembre 2010. Il entre en septembre 2010 au Conservatoire du VIIème arrondissement de Paris, avec Daniel Berlioux comme professeur, et y termine actuellement sa deuxième année de second cycle. En septembre 2012, il interprète « Mr.Ernwest » dans Bourbon sanglant , court-métrage réalisé par Ulysse Barbry.

Hic sunt Leones

A l’âge des explorations par bateaux, certains cartographes européens embarqués pour faire le tracé des nouveaux continents annotaient parfois leurs travaux de remarques surprenantes. Ainsi, j’ai un jour découvert une carte étonnante d’un homme ayant fait le tour de l’Afrique par voie maritime. Ayant tracé le détail des côtes,  la silhouette de ce continent y était tout à fait reconnaissable ; au milieu, là où il n’avait pas mis les pieds, le papier demeurait vierge, laissant une tache blanche au cœur des terres. L’auteur, plutôt que d’indiquer que personne n’avait encore été en reconnaissance dans cet endroit, ou qu’il ne savait ce qu’on y trouvait, inscrivit: Hic sunt Leones, soit Ici vivent les Lions en latin.

 Hic sunt Leones, c’est donc l’envie d’aller explorer ces continents inconnus, où l’on projette tant de peurs, de phobies, que de désirs. Aller réveiller les fauves qui sommeillent à la fois en nous et autour de nous. Hic sunt Leones, l’idée de rechercher inlassablement ce que nous n’avons pas encore trouvé.

VICTOR HUGO l’homme aux MULTIPLES VISAGES 7 Décembre 2013

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Lecture-Portrait d’après des textes de

VICTOR HUGO l’homme aux MULTIPLES VISAGES

Il est un Victor HUGO que l’on imagine mal : celui qui fait sourire, rire, qui nous entraîne dans la dérision, qui a la « dent dure », à qui rien n’échappe – la bêtise, la vanité, la veulerie…ces travers qui font aussi les hommes.

Il nous les sert en quelques mots, quelques phrases lapidaires, implacables où il dénonce la haine, l’injustice, la folie du pouvoir, la dérive du politique, des nantis. Mais il nous entraîne aussi dans un monde épique, un monde de poésie, de tendresse, un monde où « l’Homme s’en va dans les arbres ».

Puis se dévoile l’homme mystique, celui qui côtoie Dieu et Satan et qui nous offre une fresque échevelée, fantastique, magistrale du pardon de Dieu à Satan, qui nous laisse bouleversé, sans voix.

Ce sont ces visages que j’essaie de retracer.

Michelle Barral, Comédienne

TEXTES : La Mise en liberté / L’Epopée du Lion / Napoléon le Petit / la Fin de Satan…

ODILE LABLANCHERIE Du 20 au 29 JUIN 2014

la poignéeAprès une formation de graphiste et quelques postes occupés dans l’univers de l’audiovisuel, je m’installe à Tours et crée une petite agence de communication et me spécialise dans la conception et la réalisation d’événementiels.

Mon  parcours professionnel lié depuis toujours à mon sens de la créativité me conduit aujourd’hui à donner libre cours à mon imagination et à l’expression de celle-ci au travers de la peinture.

Attirée par les grands formats et le travail de la matière, je privilégie les réalisations au couteau, mais  j’aime aussi intervenir sur certain effets avec le pinceau.

Primée à de nombreuses reprises dans les salons régionaux, dont le Salon de Sainte Maure en 2011.la roue du moulin

Tous les thèmes me séduisent s’ils me permettent de m’exprimer.

Née et demeurant toujours en Touraine, amoureuse de  cette  région à la lumière si particulière,  j’affectionne aussi les couleurs chaudes du Sud de la France.

Tout m’enchante dés lors que je suis devant ma toile…

 

Odile Lablancherie

CHRISTINE CHASTENET Du 20 au 29 Décembre 2013

fontainePeintre tourangelle, Christine Chastenet s’est construit un univers avec formes, couleurs et matières, de manière à dépasser le simple cadre d’une toile.

Christine Chastenet, ou la Naissance du Visuel

Christine Chastenet est née à Tours et a passé son enfance dans le Berry, à Écueillé. Dès ses premières années, elle s’est forgée un monde fascinant, fait d’histoires et d’images nourries par un vieil album de cartes postales de sa grand-mère. Très vite, son goût pour la peinture, le dessin et la musique des couleurs, des lumières et des matières, prend vie. Riche de cette expérience onirique, avant de se diriger vers la peinture, notre artiste en herbe s’est essayée au stylisme de mode, avec des études au lycée Choiseul, à Tours. Cependant, l’espace pour exprimer son art lui manque.

Ou les contraintes de la réalité

Il faut vivre. De ce fait, Christine s’envole d’abord vers la Normandie, puis pour la capitale, au Sentier. Insatisfaite de son «parcours chanceux» , affirme-t-elle, et de son statut de cadre, le retour à sa ville natale se fait impératif… Mais la vie lui sourit beaucoup moins. Elle accumule les petits boulots: intermittente en théâtre, styliste, mécanicienne, vendeuse, secrétaire médicale, etc. Cette existence ne lui convient guère. Obstinée, elle se donne enfin les moyens de réaliser son rêve: peindre. 

Ou le rêve-réalité

L’artiste se consacre à réaliser son rêve. Mais par où commencer ? Le soir, elle participe à des ateliers de nus , et «bosse» , corps et âme, à l’amélioration de son travail pictural. Toujours le soir, elle suit des cours dans un atelier d’illustration, puis avec un Compagnon du Devoir. Là, elle apprend à créer faux-bois et faux-marbre. Durant deux ans, dans un apprentissage strict et précieux, son art devient réalité.

Ou la maîtrisedétail porte

Entre 2001 et 2005, elle participe à de nombreux salons de peinture dans la région Centre et ailleurs (Montlouis, Amboise, Noyer-sur-Cher, Saint-Pierre-de-Maillé, etc.), expose en galeries (Mathurin, le Carroi des Arts, la Perraudière, l’Étoile Bleue, etc.) et rafle une pléiade de prix (prix de la Nouvelle-République, prix du Chevalet de Touraine, prix de l’Atelier des Arts à Châtellerault, prix de la municipalité de Vouvray, etc.). Enfin, elle expose lors du prestigieux Salon des Artistes français au Grand-Palais en 2002. En 2008, elle remporte un prix à Kyoto et Osaka, au Japon.

porte griseOu son Oeuvre

Les toiles de Christine Chastenet, sous l’influence de Salvador Dali, se composent de fausses fenêtres, de décors, en trompe-l’œil. L’artiste est plongée dans une recherche constante de profondeur, de volumes, d’ombres et de lumières. La nature est aussi l’une de ses sources d’inspiration; elle y puise tout ce qui lui permet d’aller au-delà du simple regard. Parmi ses oeuvres, nous pouvons découvrir des toiles épurées, exécutées avec des camaïeux de blancs, car ils lui autorisent à faire abstraction de la couleur, afin de faire surgir la pureté de la lumière. Cependant, cela ne l’empêche pas d’effectuer des clins d’oeil à la mode, avec des marouflages de vieux draps et de journaux, car, il est primordiale pour cette artiste maintenant accomplie que la matière côtoie tant le figuratif que l’abstrait. D’autre part, ajoutons que peu de supports résistent à la frénésie de son pinceau: elle peint sur toiles, bois, murs, meubles, et même sur des véhicules.

« J’ai encore tellement de choses à découvrir, j’ai la sensation d’être une éternelle débutante, comme si rêve et réalité se fondait dans un monde où tout est réalisable » : Christine Chastenet.

Texte d’Olivier Bidchiren

BERNARD FIEVRE Du 18 au 27 Octobre 2013

BERNARD FIEVRE

Du 18 au 27 Octobre 2013

190Tenter de dire le maximum de choses en usant par la monochromie du minimum de moyens, est un peu observer le monde qui est nôtre, et la création qui est notre relation à lui, avec la distance respectueuse, méditative, qui suggère tant la fragilité et l’éphémère de notre condition.

Dire de même ou s’aider du féminin, allégorie de notre humanité, sans cesse remise en question, jamais véritablement atteinte, pour guider tout à la fois, notre travail et nos pas…

140Mon projet pictural consiste plus en une réflexion sur la distance qui peut exister entre l’essence des choses et la représentation qu’on s’en fait. Par le biais d’une représentation figurative, et au moyen d’un langage plastique cohérent se suffisant à lui-même, je voudrais dénoncer les faux-semblants en les mettant, parfois avec ironie, en images. Présenter les masques que la femme peut se donner, tout en suggérant, la plupart du temps, celle qui se cache derrière, c’est décrire, métaphoriquement, l’humanité dont nous sommes fait. Ces masques ne sont que traces de l’âme: ils sont le reflet d’un monde parti en déshérence. Toujours, il nous faut accorder une chance à l’esprit de déceler le fond des choses, ceci en tentant de perçer à jour le secret des masques, de n’être pas dupe de soi, en puisant dans les vestiges du passé, en renoncant à cette idée de la tabula rasa, pour y quérir les éléments de notre développement. Toujours, ce fond des choses a pris pour moi, quelle qu’en soit l’apparence, le visage sublimé d’une figure féminine.

Quête spirituelle donc en dernière analyse, que ce désir constant de métamorphoser cet objet des sens qu’est le corps féminin en objet d’études et d’introspection pour l’esprit. Mais bien évidemment, cette quête n’a de sens que si l’objet des sens est encore visible et identifiable. C’est la raison d’être, après tout, de la peinture que de présenter des objets visibles, en cela, je me tiens à l’écart de 60l’art contemporain. Si nous élaborons une réflexion sur la représentation, l’artiste contemporain se complaît dans des concepts purs, alors que je voudrais encore inspirer une réflexion sur les objets sensibles qui sont ceux de notre monde, avec lesquels il nous faut marquer d’une humanité si tenue soit-elle, la trace de nos vies. Pour montrer aussi que plaisir des yeux et réflexions intelectuelles peuvent être compatibles, et qu’ils sont même tout à fait accordables dans ce qu’on a coutume d’appeler l’œuvre d’art.

http://bfievre.free.fr/

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Le Théâtre [troglo] du Rossignolet s’est établit dans une ancienne habitation troglodytique à Loches (« Ville d’Arts et d’Histoire »). C’est aujourd’hui un lieu modulable dévolu à la diffusion de l’art et de la culture, un cocon de pierre qui accueille une programmation éclectique : des expositions, des concerts, du théâtre, des conférences…

Bonne visite.

BERG ET BECK 11 OCTOBRE 2013

d’après le roman de Robert Bober

avec Richard Violante
et Didier Buisson (accordéon)
adaptation et mise en scène : Richard Violante
création lumière : Sébastien Bochereau

img%20betbLa pièce

(durée 1h10)

Berg et Beck avaient le même âge, habitaient la même rue, allaient à la même école et portaient la même étoile jaune sur la poitrine. Tous lesdeux rêvaient aux champions cyclistes découverts dans les pages du Miroir-Sprint ou sur les gradins du Vel d’Hiv. Le 16 juillet 1942, les policiers emmenèrent Beck et ses parents dans le vélodrome de ses rêves. Parce qu’on ne parla plus de lui, Beck ne manqua à personne. Tous l’oublièrent, sauf Berg. Berg, devenu éducateur dans une maison d’enfants de déportés, raconte à Beck les années qu’il n’a pas vécues. Est-ce Berg qui revoit son passé ou un regard universel qui se penche sur cette période douloureuse ? Peu importe. Ce qui compte avant tout, c’est de continuer à regarder pour ne pas oublier. « Ce n’est pas parce que tu ne répondras pas que l’histoire va devoir se passer de toi. ».

Robert Bober

Né le 17 novembre 1931 à Berlin. Août 1933, la famille Bober fuit le nazisme. Arrivée à Paris. Il quitte l’école après le certificat d’études primaires. Successivement tailleur, potier, éducateur, assistant de François Truffaut. Réalisateur à la télévision depuis 1967. Auteur de plus de cent films documentaires. Grand prix (1991) de la Société civile des auteurs multimédia pour l’ensemble de son oeuvre. Berg et Beck a été écrit en 1999.

Les intervenants

photo st jean

Richard Violante – comédien

Formation universitaire au cours de laquelle il se forme au théâtre. Longue pratique du théâtre dans le club d’Azay sur Cher puis fondateur de sa propre troupe, le théâtre du passage. Outre cette pièce, il met en scène et joue notamment «Monsieur monde » de JM Ribes, « Le monte-plat » d’Harold Pinter, «Attention aux vieilles dames rongées par la solitude » de Matéi Visniec, «Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?» de Georges Pérec. Il est le metteur en scène de Choréa. Il enseigne le théâtre à la Croix rouge, à l’école Tunon et à La Touline.

Didier Buisson – musicien

Musicien professionnel confirmé, il est aussi compositeur et arrangeur. Il serait trop long d’énumérer toutes ses participations, citons cependant qu’il a été accompagnateur d’Hélène Maurice pendant 6 ans, l’accordéoniste des « Cosmiques versions 1 et 2 », à l’origine du groupe « la petite étoile » qui a tourné en Allemagne et participé à 2 fêtes de l’huma, qu’il a composé pour la télévision et le cinéma. C’est aujourd’hui un spécialiste du théâtre musical et des musiques du monde.

http://www.theatredupassage.com/